Chine Chine

Publié le par Norois

L’actualité est d’humeur grave ces temps ci. Je ne parlerai donc pas de Vous savez Qui, car Icelui étant chez le Pape pour tenter de se rabibocher avec Rome après ses idioties sur les Roms, nous le laisserons deviser sur l’Eternel, cette galipette intellectuelle le changera sans doute de son addiction sondagite.

 

Donc le comité Nobel, en un joli bras d’honneur au pouvoir pékinois que cette perspective tétanisait, a attribué son prix au dissident chinois Liu Xiaobo, professeur de littérature et figure de proue de l'ancienne résistance estudiantine. Et de la dissidence.

 

La Chine qui avait déjà morflé il y en 1989 en avalant difficilement la même attribution au dalaï Lama,  a donc pété les plombs. Et rappelé que  ce vilain -canard condamné à onze ans de tôle pour « subversion » !- n’était qu’un « criminel » ! Rien que cela.

 

Le seul petit souci est que le pouvoir jaunasse, grâce au net, ne peut plus totalement contrôler l’information. Et que ce le nom du prix nouveau prix Nobel de la Paix va circuler en boucle d’une façon ou d’une autre dans l’empire du milieu.  Et dans nombre de groupes plus ou moins dissidents beaucoup moins isolés qu’on ne le dit.

Le comité Nobel norvégien, dont le pays n’est pas dans l’Europe des 27,  a aussi fait preuve d’un certain courage politique. A tout le moins d’une certaine habilité. Alors que la commission européenne s’est quasi couchée devant Pékin après que celle ci eut proposé la semaine passée de racheter une grande partie de la dette grecque, autrement dit de quasi préempter sa future tête de pont industrielle en Europe, les grands blonds d’Oslo ont tranquillement rappelé aux guides de la grande muraille que « toute grande puissance avait des responsabilités » et que la Chine, pour jouer dans la cour des Grands, se devait aussi de respecter un certain socle commun de valeurs démocratiques.

 

Les occidentaux en général et les européens en particulier qui avaient gesticulé de bonheur devant les chintoques lors des dernier JO en ne pensant qu’au pognon et aux marchés qu’ils pourraient obtenir en restant coi sur la questions des droits de l’Homme feraient bien de changer de braqué.  Le monde libre, comme on disait dans le temps, ne gagnera rien à ne penser la Chine qu’en termes de fric et de  marchés. Qui vous savez, mince j’y reviens, qui a conduit avant, pendant et après les dits JO « quatre politiques  différentes » à propos du Tibet, comme le rappelait il y a peu sur France 3 l’un de nos meilleurs spécialistes des inventeurs de la poudre, Jean-Marie Domenach, a été « illisible » pour Pékin et a obéré pour un temps non négligeable la crédibilité de la politiques asiatique française auprès du PCC.

 

La France, l’Europe ont pourtant sur le papier une carte économique maitresse : la Chine n’a a aucun intérêt à voir la zone euro -dont elle a besoin- se lézarder, comme l’Europe n’a aucun intérêt se faire dépouiller de ce qui lui reste de tissu industriel. Sinon les choses seront très simples. A force de se coucher au nom de cette foi hystérique du « Laissez Faire »  les gouvernements européens et tous les privilégiés nomenklaturistes qui les soutiennent seront bientôt à poils. Face aux grands démagogues bruns. Ou face à leurs peuples qui ressortiront les faux.

 

PS : Ah, ce vendredi soir le Sénat dans son immense sagesse s'est naturellement couché itou. Le droit à la retraite à 60 est donc quasi mort en ce début de WE d'octobre 2010. Chez AXA et consors le champagne (pour l'heure en petit comité) coule déjà. Malgré un petit frisson : mais que diantre va faire la rue ? Vous savez, la populace... Citoyens...

 

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